STREET DANCE : ARTISTES INVITES

NASTY
DIRECTEUR ARTISTIQUE / CONFÉRENCIER

Nasty © DR
Nasty © DR

Nasty débute sa carrière en tant que chorégraphe à la fin des années 80 et demeure depuis l’une des figures mythiques du hip hop français. Chorégraphe et co-fondateur de nombreuses compagnies (Macadam, If, Nubian Soul, Makadam, Pyro…), il se produit dans des salles prestigieuses : Opéra-Comique, Théâtre Contemporain de la Danse, La Villette, Théâtre de Suresnes… Directeur artistique et fondateur de la compagnie Quality Street depuis 1999, le succès que rencontrent ses créations l’a amené à voyager aux quatre coins du monde, participant ainsi au rayonnement international du hip hop français.
En parallèle à son activité de chorégraphe, Nasty enseigne l’histoire de la danse hip hop, intervenant régulièrement dans le cadre de formations, de tables rondes et de journées thématiques (Juste Debout School, Sciences Po, Université Hip Hop de l’ARIAM…).
Expert dans son domaine et touche-à-tout, Nasty est également maître de cérémonie sur des événements majeurs et emblématiques de la street dance tels que le Paris Dance Delight, le Juste Debout à Bercy et le Battle Hip Opsession à Nantes.


MARTHA COOPER
PHOTOGRAPHE

Martha Cooper © DR
Martha Cooper © DR

Photographe américaine spécialisée dans les cultures urbaines, Martha Cooper rencontre l’univers du street-art dans les années 70, alors qu’elle travaille pour le New York Post : pour une commande, elle rencontre HE3, un jeune graffeur qui lui fait découvrir cette culture alternative pour laquelle elle se passionne. HE3 l’introduit à des graffeurs importants de l’époque comme Dondi et Blade, dont on retrouve d’ailleurs les œuvres dans l’ouvrage culte de Martha Cooper, Subway Art. Réalisé avec le photographe Henry Chalfant, le livre sort en 1984 et révèle au grand public la culture graffti de New York qui rayonnera bientôt dans le reste du monde. Depuis, la passion de Martha Cooper pour la rue n’a jamais faibli. Artiste prolifique, elle publie des milliers de photos dans des livres tels que R.I.P.: Memorial Wall Art, Hip Hop Files 1980-1984, We B*Girlz, Street Play, New York State of Mind, Tag Town, Going Postal
Son travail a été exposé dans des musées et galeries du monde entier et publié dans de nombreux magazines. Elle continue aujourd’hui de parcourir le monde à la quête de clichés toujours plus intenses, en particulier lors de festivals street-art.


NIKA KRAMER
PHOTOGRAPHE

Nika Kramer © DR
Nika Kramer © DR
Photographe, auteur et organisatrice d’événements, Nika Kramer trouve la raison de son oeuvre dans le hip hop. Au l du temps, elle se spécialise dans la photographie de danse et de street-art. En 2005, elle publie avec Martha Cooper We B*Girlz, ouvrage sur la scène internationale B-Girl qui témoigne de la domination masculine dans le milieu hip hop. Ensemble, elles donnent également naissance au réseau We B*Girlz pour soutenir les femmes de la scène hip hop. C’est d’ailleurs Martha Cooper qui convertit Nika Kramer à la photo.
Depuis, elle est la photographe officielle de Red Bull et du Red Bull BC One, l’une des plus importantes compétitions internationales de breakdance. Dans ce cadre, elle fait le tour du monde et immortalise artistes et athlètes du monde entier. En 2010, Nika Kramer fonde l’organisation Urban Cultures for Equality dans le but de soutenir des projets hip hop à travers le monde en cherchant à transmettre des valeurs de respect et de tolérance aux jeunes. Ce qu’elle aime, c’est photographier le mouvement, que ce soit lors d’une compétition, d’un shooting, ou dans une nouvelle ville qu’elle découvre.


LITTLE SHAO
PHOTOGRAPHE

Little Shao © DR
Little Shao © DR

Incontournable est le mot qui vient à l’esprit de chaque danseur hip hop français lorsque retentit le nom de Little Shao. Ce photographe autodidacte a su imposer sa marque et sa vision avant-gardiste pour finalement étendre son influence au-delà des frontières hexagonales. Après un début de carrière de danseur avec son groupe Natural Style Crew, il se tourne en 2004 vers la photo. Les blogs puis les réseaux sociaux lui permettent de faire connaître son travail et, convaincu du potentiel de ces nouveaux outils de communication, il n’aura de cesse d’être conforté dans son intuition au rythme des nombreuses sollicitations professionnelles.
Des enseignes comme Red Bull, Microsoft, Profoto, Lowepro et Puma lui font très vite confiance. Suivent des collaborations avec Tony Parker et les chorégraphes de Madonna, Michael Jackson, Beyonce, Usher ou Justin Timberlake. La captation du mouvement par l’œil du danseur et la restitution fidèle du portrait, en le réinventant et en le réincarnant, sont ses leitmotivs. Au-delà de prévoir l’imprévisible et de sublimer les émotions, il nous raconte une histoire.


IBRAHIM SISSOKO
CHORÉGRAPHE / COMPOSITEUR / METTEUR EN SCÈNE

Ibrahim Sissoko © DR
Ibrahim Sissoko © DR

Ibrahim Sissoko possède un parcours d’une richesse indéniable. Tombé sous le charme de la danse hip hop dès ses 15 ans, il participe avec la compagnie Choréam à l’écriture des premières pages des danses urbaines en France. Directeur artistique de la compagnie EthaDam et cofondateur de l’International Artistic Production Studio (IAPS).
Ibrahim Sissoko est fortement investi dans des actions de formation et intervient régulièrement dans l’élaboration des nouvelles structurations des pratiques culturelles. Sa démarche militante s’inscrit dans une volonté d’ouverture, d’écoute et de partage, autant de valeurs à l’origine du mouvement hip hop. Ayant découvert le hip hop par le biais du break et des battles, Ibrahim Sissoko combine ses différentes influences dans une esthétique puissante et raffinée alliant capacités physiques et sensibilité profonde.
Dans le cadre de Street Dance, Ibrahim Sissoko chorégraphiera une pièce pour cinq danseurs-interprètes et un graffeur qui sera présentée pour la première fois le 8 mai à la Manufacture 111, en clôture de l’exposition.


YOUVAL
SPEAKER / CONFÉRENCIER

Youval © DR
Youval © DR

Youval est le speaker de référence des battles de danse hip hop en France. En 1982, il fait ses premiers pas dans la danse et s’impose comme une figure emblématique de la première génération de danseurs hip hop en France. Créateur de la compagnie Division Alpha Kingz en 1995, il emmène les danseurs sur les scènes de la Villette, de l’Opéra Bastille, du théâtre de Suresnes… On doit notamment à Youval la création des Défis de la Place Carrée au Forum des Halles et du concept 1000 % Underground (le plus important battle de la scène underground française), ainsi que l’organisation des Championnats du Monde de danse electro Vertifight en 2010 et 2011. Speaker des Championnats d’Europe d’Arts du Déplacement, du Jamel Dance Club, du Who iZ Who ou encore du Red Bull BC One, Youval participe à près d’une centaine d’événements par an, dans le monde entier. Véritable passionné, il fait de chaque battle un nouveau dé en s’appliquant à étudier le parcours et les spécificités des danseurs dont il aura à commenter la performance. Sa spécialité ? S’adapter au public a n de garantir une ambiance de feu dans n’importe quelle circonstance.
Youval animera les battles Klassik (22 et 29 avril, 6 mai) ainsi que deux débats : l’un sur les battles et l’autre sur les danses de club.


YANN BRET BAILLEUX & AMÉLIE BERNARD
ARTISTES PLASTICIENS

© Nika Kramer

Yann Bret Bailleux et Amélie Bernard sont deux artistes plasticiens qui ont décidé d’allier leurs savoir-faire. Ils proposent des interventions artistiques à travers différents champs d’action. Dans son travail, Yann traduit sa vision d’un monde en bascule. La mondialisation nous réunit tant en bien qu’en mal et c’est principalement cela qui nourrit son travail plastique et le pousse à se questionner sur la nature humaine. Quant à Amélie, elle s’intéresse à l’homme en exil à travers des ruines contemporaines comme rituel moderne, ce qui la pousse à s’interroger sur la question de l’identité et sur la notion de lieu et de non lieu.
Dans l’exposition Street Dance, ils créent des installations vidéo (une par décennie) pour raconter l’histoire de la danse hip hop. De nouvelles méthodes de représentation vidéo sont utilisées grâce à différents sytèmes et installations, où la projection est travaillée à travers le prisme que renvoient des matières comme le plexiglass. Yann Bret Bailleux et Amélie Bernard proposent ainsi une recherche sur la vidéo elle-même de sorte à promouvoir le corps et les mouvements du danseur..